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Christoph Luxenberg: la version originale du Coran n’a jamais été en arabe

Berlin (Amazigh 24)- Les panarabistes qui sacralisent la langue arabe et veulent arabiser la planète ont inventé une histoire à dormir debout: Allah est un arabe, il parle arabe et la langue officielle du paradis serait la langue arabe.

Cette invention saoudienne ne tient pas debout devant la science. Plusieurs archéologues et linguistes spécialistes des langues et dialectes du moyen orient confirment le contraire. En effet, le linguiste allemand Christoph Luxenberg  a démontré que le Coran, écrit par Zaid, le scripte du prophète Mohamed était écrit en grande partie en araméen, langue de jésus et c’est Othman Bnou Affan qui, 20 ans, après la mort du Prophète qui a arabisé le livre sacré des musulmans.

« La version originale trouvée dans les manuscrits de Uthman du Coran, appelée le rasm (i.e. l’orthographe canonique), ne contient aucun signe diacritique, ces points utilisés en arabe classique afin de désambigüer les consonnes et marquer les voyelles. Les points diacritiques ont commencé à apparaître en arabe au tournant du viiie siècle sur l’ordre de Al-Hajjaj ben Yousef, gouverneur de l’Irak (694-714). » confirme Christoph Luxenberg
Luxenberg remarque que le Coran présente souvent une langue très ambiguë et même parfois inexplicable. Il affirme que même des savants musulmans trouvent que certains passages sont difficiles à saisir et ont rédigé de nombreux commentaires dans le but d’expliquer ces passages difficiles. Néanmoins, le présupposé était de toujours maintenir l’idée que chaque passage difficile était à la fois vrai et plein de sens et qu’il pouvait être déchiffré avec les instruments traditionnels de la science islamique.
Luxenberg reproche au monde académique occidental travaillant sur le Coran, d’avoir une approche timide et servile du texte, trop souvent adossée à des travaux de musulmans plus exégètes qu’objectifs et de ce fait, souvent biaisée.

Luxenberg affirme que les savants devraient recommencer leurs études à nouveaux frais, en ignorant les vieux commentaires islamiques et en utilisant seulement des méthodes linguistiques et historiques récentes. Autrement dit, sa méthode consiste à expliquer les passages obscurs du Coran sans faire confiance aux commentateurs, grammairiens et lexicographes. Son argument est que Mahomet prêchait des concepts qui étaient nouveaux pour ses auditeurs arabes ; ces concepts, Mahomet les aurait lui-même trouvés au cours de conversations avec des juifs  et chrétiens du moyen orient. Ainsi, si un mot (ou une phrase) du Coran semble inintelligible en arabe, ou ne saurait avoir de sens qu’après des conjectures tirées par les cheveux, ce mot (ou cette phrase) pourrait faire sens – dit Luxenberg – en regardant du côté de l’araméen,  du syriaque, du kurde .. et d’amazigh .
Le commentaire islamique traditionnel se limite généralement à une lexicologie ; Luxenberg propose d’étendre cette recherche à d’autres langues, qui peuvent être consultées.

Ha N Ba

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